Maxime LAISNEY (13)

Dans le cadre d’un débat sur le salaire enseignant demandé par le groupe parlementaire La France Insoumise, et fort de mon expérience de quinze ans comme professeur des écoles, j’ai interpellé Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale, pour lui signifier l’inanité de son projet de pacte enseignant. Unanimement rejeté par tous les syndicats, c’est une nouvelle insulte adressée aux enseignants français, qui sont déjà parmi les moins rémunérés (il a fallu que j’attende personnellement 15 ans pour atteindre 2000 e net) de tous les pays de l’OCDE alors qu’ils font le plus d’heures. Une année, j’ai moi-même fait 45h chaque semaine car ma mission ne s’est jamais limité aux classes ; les professeurs du premier degré assurent aussi l’accueil, les activités périscolaires, les rencontres avec les parents, les réunions, les formations, les corrections etc.
Or, le pacte enseignant, c’est une promesse de revalorisation, qui comme pour les retraites, ne concernent finalement pas tout le monde, n’est pas aussi haute que prévue, et qui surtout n’est pas une revalorisation puisqu’elle est conditionnée à de nouvelles missions et des heures supplémentaires (participation aux activités du CNR, heures de soutien en 6e assurées par les enseignants du 1er degré). Bref, c’est prétendre revaloriser le métier si essentiel d’enseignant en comptant sur le don d’ubiquité ! Alors que les enseignants sont déjà contraints au « travailler plus pour gagner plus » on nous invite ni plus ni moins maintenant à travailler encore plus pour gagner trois fois rien et à la fin « travailler plus pour craquer plus ».

 

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