Maxime LAISNEY (13)

Pour réduire nos emballages et développer la consigne du verre, je dépose une proposition de loi !

Avec le groupe LFI-NUPES, j’ai initié un travail sur le sujet du réemploi des emballages en général et de la consigne du verre en particulier. Un sujet qui constituait une demande forte de la Convention Citoyenne pour le Climat, mais aussi largement soutenue par nos concitoyens et les élus, puisque plus de 90% souscrivent à son retour.

Ce travail m’a conduit à rencontrer les associations du secteur, en lien avec les autres groupes de la NUPES, pour aboutir à une proposition de loi commune, équilibrée et sérieuse, que j’ai pu présenter lors d’une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale par le Collectif Réemploi le 5 octobre dernier ; une proposition de loi saluée par de nombreux acteurs de la filière.

J’ai choisi ce sujet car il me semblait emblématique des dérives du capitalisme mondialisé et de la procrastination coupable de ce gouvernement sur la sortie du tout plastique et du tout jetable.

Au regard de l’urgence climatique et écologique, il me semble en effet impératif de se diriger vers des modes de consommation et de production plus sobres, s’attaquant au gaspillage des ressources et aux émissions de gaz à effet de serre inutiles pour satisfaire la volonté de profit de quelques-uns.

Le réemploi du verre constitue par ailleurs un levier important pour respecter nos engagements climatiques au moment même où les phénomènes liés au dérèglement du climat s’accélèrent.

Précisément, selon l’ADEME, le réemploi d’une bouteille en verre permettrait de diminuer drastiquement les consommations d’énergie (de l’ordre de 79 %), de CO2 (76 %) et d’eau (51 %) par rapport à la production d’une bouteille neuve.

Particulièrement, avec cette proposition de loi, nous agissons dans six directions :

Premièrement, en revoyant la trajectoire du réemploi des emballages et en la plaçant dans un temps long avec des objectifs plus ambitieux.

Deuxièmement, en définissant de nouvelles obligations en faveur de la consigne du verre, en la rendant obligatoire comme c’était le cas avant 1989 pour les cafés, hôtels et restaurant.

 Troisièmement, en rendant obligatoire la vente de produits consignés dans les hypermarchés pour 20% de leur surface et en créant une obligation pour ceux-ci de reprise des produits consignés.

Quatrièmement, en renforçant les obligations pesant sur les metteurs sur le marché pour les contraindre à utiliser des emballages standardisés, sous peine d’un véritable régime de sanction.

Cinquièmement, par une reprise en main par l’État de ces sujets d’intérêt général et notamment sur l’enjeu de standardisation des emballages.

Sixièmement, par le financement de ces nouvelles obligations par le doublement des sommes consacrées aux solutions de réemploi et en les fléchant vers la consigne du verre.

C’est à la faveur de l’ensemble de ces mesures que nous avancerons vers plus de sobriété, élément indispensable d’une transition écologique réussie et planifiée.

Cette proposition de loi sera la base, demain, d’un travail que j’espère le plus large possible à l’Assemblée, pour obtenir des avancées concrètes en faveur du climat, de la lutte contre la surconsommation et de la prolifération du plastique.

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