Pas une voix pour Marine Le Pen et en avant avec l’Union Populaire !
10 avril 2022 : un scrutin qui fera date
Le scrutin du 10 avril dernier restera assurément dans nos mémoires, avec un sentiment très paradoxal. D’abord, il y a l’immense déception de passer si près du but, puisque Jean-Luc Mélenchon échoue à se qualifier pour le second tour des élections présidentielles pour seulement 420 000 voix, 1,2 % des suffrages exprimés. A peu de chose près, nous pourrions être actuellement en pleine campagne pour faire gagner L’avenir en commun : le SMIC serait porté à 1400 € dans une poignée de jours. Au lieu de cela, nous nous retrouvons dans la même situation infernale qu’en 2017, avec une finale qui opposera Emmanuel Macron, dont nous venons de subir le mandat, à Marine Le Pen, la représentante de l’extrême-droite.
Mais il y a aussi la fierté et l’espoir, puisque c’est la première fois que nous faisons aussi bien : rassembler plus de 7,7 millions d’électrices et électeurs, près de 22 % des suffrages. Ainsi, par rapport aux scores de la France Insoumise en 2017, l’Union Populaire améliore ses résultats de 650 000 voix et 2,5 points, alors même que le PCF avait cette fois-ci son propre candidat (qui réalise 800 000 voix). Notre programme, notre candidat, notre stratégie et notre militantisme acharné ont donc réussi à mobiliser, notamment les habitants des outre-mers et des grandes villes, les jeunes, les quartiers populaires. Et il n’est pas vrai que nous aurions surtout bénéficié d’un « vote utile » (dans le sens d’un vote qui aurait été obtenu par une sorte de chantage, qui ne traduirait aucune adhésion et qui consisterait en une sorte de mirage). D’abord parce que nous n’avons jamais joué sur ce ressort lors de la campagne. Ensuite et surtout, parce qu’il n’y a qu’à regarder les courbes d’intentions de votes depuis le mois de janvier : celles de Yannick Jadot, de Fabien Roussel ou d’Anne Hidalgo ne se sont que légèrement tassées tandis que celle de Jean-Luc Mélenchon n’a fait que progresser, de plus en plus vite à mesure que le scrutin approchait. Ce qui s’est passé, c’est que nous avons su convaincre des millions d’indécis·es (après en avoir convaincu des milliers de s’inscrire sur les listes électorales). Si ils et elles ont trouvé utile de voter pour L’avenir en commun et son candidat, qu’ils et elles en soient remerciés, tout simplement. Ajoutons que nous nous sommes sentis bien seuls à faire campagne sur le terrain…
Ce scrutin est aussi à nouveau marqué par une abstention à laquelle nous ne devons pas nous habituer : 26 % de nos concitoyen·nes (1 million de plus qu’en 2017) n’ont pas jugé utile de se déplacer pour choisir le/la prochain·e Président·e de la République.
A cela s’ajoute la progression très inquiétante de l’extrême-droite : additionnées, les voix de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour progressent de 3 millions par rapport à 2017.
A l’inverse, si le score d’Emmanuel Macron progresse d’ 1,1 millions de voix, le total de la droite « classique » (avec François Fillon en 2017 et Valérie Pécresse en 2022) régresse de 4,4 millions de voix.
Face à un tel paysage politique, une chose est sûre : même si Emmanuel Macron remporte le scrutin, il aura toutes les peines du monde à gouverner. Preuve que nos institutions sont obsolètes. Nous avions mille fois raison de promouvoir le passage à une 6ème République par la Constituante.
Second tour : que faire ?
Jean-Luc Mélenchon l’a dit et répété dès le soir du premier tour : nous ne devons donner aucune voix à Marine Le Pen.
Bien sûr, nous savons désormais ce qu’Emmanuel Macron est capable de faire une fois au pouvoir. Nous l’avons subi durant cinq ans dans la rue comme à l’Assemblée nationale. Nous avons tout fait pour que cela ne se reproduise pas.
Mais nous faisons une différence entre cet exercice du pouvoir et ce que serait un régime dirigé par l’extrême-droite et une société dominée par ses idées. A l’évidence, ce serait pire, et pour tout le monde. D’abord pour les premières cibles du racisme décomplexé. Ensuite pour toutes celles et ceux qui ne manqueraient pas de se révolter : la répression connue sous Emmanuel Macron serait encore plus forte.
Dès lors, nous le réaffirmons avec force : pas une seule voix ne doit aller à Marine Le Pen.
Dès maintenant, projetons-nous dans le 3ème tour : les législatives !
Les sentiments paradoxaux décrits plus haut étaient encore plus forts ce 10 avril dans notre circonscription. En effet, Jean-Luc Mélenchon y a réalisé un véritable exploit : les électrices et électeurs ont choisi de le placer en tête du premier tour dans toutes les villes de la circonscription, avec une moyenne de plus de 35 % ! Il atteint 44 % à Noisiel, 37 % à Champs-sur-Marne, 36 % à Lognes, 35 % à Chelles (10 points devant Emmanuel Macron), 31 % à Brou-sur-Chantereine, 30 % à Emerainville et plus de 28 % à Vaires-sur-Marne. Du jamais vu !
Ces très bons résultats sont vraiment enthousiasmants et prometteurs. Ils nous donnent aussi une responsabilité : celle de donner à nos électrices et électeurs un député de l’Union Populaire qui portera à l’Assemblée le programme L’avenir en commun.
Maxime Laisney sera notre candidat, accompagné de Céline de Kerpel en suppléante.
Convaincus que nous pouvons gagner avec votre soutien, nous vous invitons dès à présent à rejoindre les groupes d’actions près de chez vous, comme l’ont déjà fait des dizaines de personnes depuis le 10 avril. Ces groupes d’actions existent dans chacune des villes de la circonscription et sont à retrouver sur l’application Action Populaire (téléchargeable sur smartphone ou sur oridnateur).
La dynamique est là. Avec vous, nous allons gagner !
Maxime Laisney