Après le hold-up de Macron, portons Mélenchon Premier Ministre grâce aux législatives !
Dimanche 24 avril, les Français·es ont choisi de ne pas confier le pouvoir à Marine Le Pen. Nous nous en félicitons évidemment, puisque dès le soir du premier tour, Jean-Luc Mélenchon insistait pour que nous ne lui donnions pas une seule voix.
Pour battre Marine Le Pen, 58 % des électrices et électeurs qui se sont exprimés ont choisi le seul bulletin qui restait, celui d’Emmanuel Macron. S’il a gagné, c’est pourtant avec seulement 38,5 % des inscrits, puisque 13,6 millions de personnes se sont abstenus et que plus de 3 millions ont préféré glisser un bulletin blanc ou nul. Une enquête indiquant que près d’un votant sur deux pour Emmanuel Macron l’a fait uniquement pour faire barrage à Marine Le Pen, on peut en conclure que seuls 20 % des Français·es souhaitaient vraiment la victoire du Président sortant et celle de son programme (ce qui correspond à son score du premier tour en pourcentage des inscrits).
Deux finalistes qui représentent à peine un tiers du corps électoral, un refus de choisir en perpétuel progression (sans compter les 3 millions de personnes non inscrites sur les listes électorales) et un vainqueur dont quatre Français·es sur cinq ne voulaient pas : le principal enseignement de cette séquence électorale est celui que nous formulions déjà durant la campagne de premier tour avec Jean-Luc Mélenchon, à savoir que notre 5ème République est littéralement à bout de souffle puisqu’elle n’exprime plus la volonté populaire.
De son côté, Marine Le Pen voit son score de 2017 progresser de 8 points. Là encore, c’est bien Emmanuel Macron qui en est le premier responsable. Entre une politique proche de celle qu’aurait pu mener l’extrême-droite (loi « asile immigration », loi « séparatisme », loi « sécurité globale », etc.), une répression violente des manifestations ou encore l’exclusion des personnels soignants non vaccinés, le Président sortant aura réussi à susciter un vote barrage contre lui dans une partie de l’électorat au-delà de celui acquis à l’extrême-droite.
Dans ce contexte, les législatives arrivent comme une occasion inespérée de sortir la tête de l’eau et d’empêcher Emmanuel Macron de recommencer un quinquennat de casse sociale, de mépris démocratique et d’inaction climatique. Car, même sous la monarchie présidentielle de la 5ème République, le Président n’a pas tous les pouvoirs et c’est bien le Premier Ministre, issu de la majorité parlementaire, qui mène la politique du gouvernement. Autrement dit, si les Français·es le décident, c’est-à-dire s’ils et elles font gagner les candidat·es de l’Union Populaire dans une majorité de circonscriptions aux élections législatives les 12 et 19 juin prochains, nous pourrons avoir Jean-Luc Mélenchon comme Premier Ministre en capacité d’appliquer le programme L’avenir en commun.
Cette victoire au plan national, elle commence par la victoire dans notre 10ème circonscription de Seine-et-Marne (Chelles, Noisiel, Champs-sur-Marne, Lognes, Vaires-sur-Marne, Brou-sur-Chantereine et Émerainville), ce qui est tout-à-fait à notre portée ! En effet, au premier tour des élections présidentielles, c’est Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé largement en tête dans notre circonscription, à 35 %. Dès lors, il ne tient qu’à nous, électrices et électeurs de ce secteur, de porter à l’Assemblée nationale un député de l’Union Populaire pour constituer la majorité qui mettra en œuvre le programme porté par Jean-Luc Mélenchon.
Pour cela, il nous faut continuer d’expliquer et de convaincre. Expliquer quels sont les véritables pouvoirs d’une majorité parlementaire et d’un Premier Ministre ; convaincre que la victoire est encore possible et que, à l’heure où nous parlons, il n’y a aucune fatalité à revivre le même quinquennat que celui qui s’achève.
Ce travail ne se fera pas tout seul. Nous connaissons la tendance à la démobilisation électorale entre les présidentielles et les législatives (les instituts de sondages y travaillent déjà, comme ils l’avaient fait avant le 10 avril en minorant le score de Jean-Luc Mélenchon). C’est pourquoi nous osons le dire : nous avons besoin de toutes énergies possibles pour l’emporter, nous vous invitons à venir nous aider et à participer activement à la victoire. Déjà de nombreuses personnes ont rejoint nos groupes d’action ces quinze derniers jours. Amplifions le mouvement.
Maxime Laisney